La Dépakine a causé entre 2.000 et 4.000 cas de malformations majeures depuis 1967
La dangerosité de la molécule est
avérée, d'après l'Agence nationale française du médicament... Médecins et
malades sont enfin fixés sur la dangerosité de la Dépakin et ses dérivés. La molécule est bien
responsable de la survenue de malformations majeures chez 2.150 à 4.100
enfants depuis le début de sa commercialisation en 1967.
Cette éstimation du
nombre d’enfants atteints par ce médicament, toujours disponible sur le marché,
porte sur la période de commercialisation allant de 1967 à 2016 de
la Dépakine (valproate) et de ses dérivés avec lesquels les mères ont été
traitées pendant la grossesse pour épilepsie ou troubles bipolaires.
L’étude confirme que le valproate est à l’origine de nombreuses
malformations. « Autour de 3.000 malformations majeures, c’est
particulièrement élevé », a déclaré le Dr Mahmoud Zureik, directeur
scientifique de l’ANSM. Depuis 2015, le valproate ne peut être prescrit aux
femmes enceintes ou en âge de procréer qu’en cas d’échec aux autres traitements
disponibles dont le risque est bien moindre.
Malformation et retard de développement
De 1967 à 2016, entre 64.100 et 100.000 grossesses auraient été exposées au
valproate au total, et auraient donné lieu de 41.200 à 75.300 naissances
vivantes. Le valproate est commercialisé depuis 1967 pour le traitement de
l’épilepsie (sous la marque Depakine de Sanofi, puis sous d’autres
marques génériques) et depuis 1977 pour les troubles bipolaires (Dépamide, puis
Depakote en 2000). Le risque de malformations est connu depuis le début des
années 1980, notamment le spina-bifida (absence de fermeture de la colonne
vertébrale), 20 fois plus fréquent parmi les enfants éxposés in utero quand la mère est traitée pour épilepsie,
selon l’étude.
Le risque accru de retards du développement et de troubles de type
autistiques a été mis en évidence dans les années 2000. Et ce n’est pas fini.
Une étude sur ces troubles « neurodéveloppementaux » est attendue
pour le second semestre 2017. Le risque de malformations congénitales majeures
est 4 fois plus élevé chez les enfants nés d’une femme traitée par valproate
(Dépakine et autres formes du médicament) pour une épilepsie, par rapport
aux enfants non exposés in utero à cette molécule, et 2 fois plus élevé
lorsqu’elle est traitée par valproate pour troubles bipolaires, selon l’étude.
Plusieurs actions ont été lancées par des familles de victimes
et l’association Apesac, qui reprochent à Sanofi de ne pas avoir informé les
femmes enceintes.
En Afrique aucune mésure n'a été prise jusque la alors ce danger est bien réel!
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