UN VACCIN CONTRE LE PALUDISME BIENTOT TESTE A GRANDE ECHELLE EN AFRIQUE


Lundi, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé le lancement d'un premier test grandeur nature d'un vaccin contre le paludisme. Appelé RTS,S ou Mosquirix, le vaccin devrait être administré à 360.000 enfants au Kenya, au Ghana et au Malawi d'ici 2020.
Avec environ 430.000 personnes tuées en 2015, le paludisme fait partie des maladies les plus meurtrières au monde. Également appelée malaria, elle est transmise par les moustiques qui véhiculent le parasite responsable et rendent la lutte contre la maladie particulièrement difficile. En 2015, 114 millions de personnes au total étaient infectées par le paludisme. Face à ce fléau, de nombreux efforts sont menés depuis les années 1990 pour tenter d'éradiquer la maladie. Un combat qui va bientôt connaitre une nouvelle avancée majeure. L'Organisation mondiale de la santé (OMS) s'apprête en effet à lancer un premier test grandeur nature du vaccin le plus avancé mis au point contre le paludisme. Ce "programme pilote" a été annoncé lundi à Nairobi et sera mené dans trois pays africains, au Kenya, au Ghana et au Malawi qui ont tous déjà participé à de précédents tests à plus petite échelle. Mis au point par le géant pharmaceutique britannique GlaxoSmithKline (GSK), le vaccin se nomme RTS,S ou Mosquirix.
 L'Afrique est de très loin le continent le plus touché par le paludisme et les enfants de moins de cinq ans représentent plus des deux tiers des décès. Néanmoins, les efforts menés au cours des vingt dernières années, notamment l'utilisation des moustiquaires, ont permis de faire de nets progrès. Entre 2000 et 2015, les décès liés au paludisme ont diminué de 62% et plus de 600 millions de cas ont pu être évités d'après les estimations. Désormais, l'OMS espère aller encore plus loin. D'ici 2030, elle projette de réduire le nombre de décès de 90%. Une tâche difficile alors que les moustiques vecteurs du parasite craignent de moins en moins les insecticides. "A l'avenir, il y aura d'autres vaccins plus efficaces", a souligné Mary Hamel. "En attendant, [ce programme pilote] aura déjà une influence considérable".

VINCENT KULIMUSHI

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